Partie 1 : Les Entreprises au Cœur de la Décarbonation de la Mobilité
Les entreprises jouent un rôle clé dans la décarbonation de la mobilité, notamment en gérant leurs flottes automobiles et en optant pour des véhicules plus écologiques. Le gouvernement français vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, passant de 129 millions de tonnes de CO2 par an en 2022 à 92 millions de tonnes en 2030. Cette démarche implique une transition vers des flottes de véhicules électriques, avec des obligations croissantes pour les entreprises. Elles devront renouveler 20 % de leurs flottes avec des véhicules bas carbone d’ici 2024.
Au-delà de la conformité réglementaire, cette transition permet aux entreprises de renforcer leur image de responsabilité sociale et de retenir les talents. Les employés sont de plus en plus enclins à choisir des véhicules électriques, ce qui peut faire la différence pour une entreprise. Cependant, ces projets de transition exigent des investissements substantiels, des audits de flottes et la mise en place d’infrastructures de recharge. Ils offrent également des opportunités d’économies grâce à la mutualisation de l’accès aux bornes de recharge, la production électrique interne et l’optimisation de contrats coûteux de fourniture d’énergie.
Partie 2 : Vers une Filière Industrielle de Carburants Bas Carbone en France
La France vise la neutralité carbone d’ici 2050, une ambition cruciale pour lutter contre le changement climatique. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de développer une filière industrielle de carburants de synthèse à faible émission de carbone.
Les secteurs maritime et aéronautique jouent un rôle majeur dans les émissions de gaz à effet de serre. Les réglementations européennes imposent des objectifs ambitieux de réduction des émissions pour ces secteurs, avec des échéances en 2030 et 2050.
Pour répondre à ces exigences, il est impératif de développer des carburants alternatifs renouvelables et à faible émission de carbone. Les biocarburants ne seront pas suffisants en raison de contraintes liées à la disponibilité de la biomasse.
La demande en carburants de synthèse, produits à partir d’électricité décarbonée, devrait considérablement augmenter. La filière maritime estime que les carburants de synthèse représenteront 40 % de la consommation totale d’énergie de la flotte française en 2040, atteignant 68 % en 2050. Pour l’aéronautique, les objectifs sont de 5 % de kérosène de synthèse d’ici 2035 et 35 % d’ici 2050.
La France a une opportunité unique de développer une filière industrielle nationale de carburants de synthèse, contribuant ainsi à atteindre les objectifs climatiques, à renforcer l’industrie nationale et à garantir la souveraineté énergétique du pays. Toutefois, des soutiens publics seront nécessaires pour accélérer la production, réduire les coûts et décarboner l’économie.
En résumé, la France doit investir dans des carburants de synthèse à faible émission de carbone pour répondre aux objectifs climatiques et assurer sa souveraineté énergétique, tandis que les entreprises jouent un rôle crucial dans la transition vers une mobilité plus verte.