Le rapport RTE de septembre 2023 présente son Bilan prévisionnel 2023-2035 explorant plusieurs futurs énergétiques possibles pour la France, en mettant en avant un chemin souhaitable pour atteindre des objectifs tels que la lutte contre le changement climatique (en conformité avec le plan « Fit for 55 » de l’Union européenne) et la réussite de la réindustrialisation du pays.

Plus de 60% de l’énergie consommée en France provient encore des combustibles fossiles, et une transition énergétique est donc nécessaire.

Le scénario souhaitable vise à atteindre les objectifs de décarbonation accélérée et de réindustrialisation en 2030 et 2035 en s’appuyant sur une électrification renforcée de divers secteurs, y compris la mobilité, l’industrie et les data centers. Cela entraînerait une augmentation de la consommation d’électricité à environ 580 à 640 TWh/an en 2035 vs 460TWh/an actuellement.

Le rapport indique que pour suivre ce scénario, la France devra mobiliser quatre leviers essentiels : l’efficacité énergétique, la sobriété énergétique, le développement des énergies renouvelables et la disponibilité du nucléaire. Aucun de ces leviers ne peut être négligé pour atteindre les objectifs.

1 – Efficacité énergétique : il est nécessaire de rénover thermiquement les bâtiments pour réduire leur consommation énergétique à économiser 100TWh soit un réel défi selon RTE.

2 – Sobriété énergétique : continuer ce qui a été initié l’hiver passé en adoptant des comportements sobres en énergie.

3 – Energies renouvelables : une production d’électricité renouvelable entre 270 TWh et 320 TWh est nécessaire.

4 – Nucléaire : l’objectif est de retrouver des niveaux de disponibilité et de production supérieurs à ceux des dernières années, visant 400 TWh de production nucléaire annuelle.

Le rapport met également en évidence la nécessité de flexibilité dans le système électrique, notamment via le développement de la modulation de la demande et des batteries, pour faire face aux variations de la production d’énergie renouvelable.

L’électrification des usages permettrait de réduire la consommation de pétrole et de gaz, avec des économies potentielles considérables.

Ces défis nécessiteront des investissements massifs, triplant les investissements actuels pour la production et les capacités de flexibilité. Cependant, le coût de production de l’électricité devrait rester contenu.

En résumé, la France doit s’engager dans une transition énergétique ambitieuse pour atteindre ses objectifs climatiques et de réindustrialisation, en misant sur l’électrification, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le nucléaire, tout en développant des solutions de flexibilité pour le système électrique.

Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=55ZyTcXg2Ek&t=22s